La relance du projet souverainiste doit s'effectuer, non pas à travers les canaux politiques traditionnels, mais bien à partir de la base.

Voilà la conclusion principale tirée par les instigateurs de «destiNation: Nouvelles idées - Nouveau départ», un rassemblement citoyen ayant eu lieu samedi et dimanche à Montréal.

Selon eux, dans l'espoir de redonner de la vigueur au mouvement indépendantiste, les participants à l'événement se sont affairés à rédiger collectivement un plan d'action dont la coordination sera assurée par le Conseil de la souveraineté du Québec (CSQ).

Le programme en question - dont l'adoption officielle n'aura lieu que le 29 novembre prochain à l'occasion de l'assemblée générale annuelle du CSQ - renferme une série de propositions.

Il y est, entre autres, question de l'importance d'élaborer une démarche devant ultimement conduire à un projet de Constitution pour le Québec et de la nécessité de mettre sur pied une campagne destinée à faire la promotion du projet indépendantiste de manière constante.

D'après les organisateurs de «destiNation: Nouvelles idées - Nouveau départ», environ 1000 personnes ont assisté à l'événement dont l'animation avait été confiée à Martine Desjardins.

L'ancienne candidate péquiste à la députation et ex-présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec s'est réjouie de cette participation. À ses yeux, il était «extrêmement encourageant de voir autant de gens de tous les âges et de toutes les tendances politiques se réunir ainsi pour définir la route vers la souveraineté».

Ces militants ont pu échanger avec des personnalités bien connues au sein du mouvement indépendantiste comme le député de Québec solidaire de la circonscription de Mercier, Amir Khadir.

Interviewé par La Presse Canadienne dimanche, M. Khadir a expliqué qu'il a accepté d'être de la partie, car «le mouvement souverainiste n'est pas dans une très bonne forme actuellement» et que plusieurs de ses partisans ont tendance à «se morfondre chacun dans leur coin».

M. Khadir a ajouté que pour espérer «raviver la flamme indépendantiste», une solution s'impose. À son avis, «il faut donner l'initiative aux militants et aux militantes de partout au Québec qui ont le goût de réfléchir et de travailler ensemble».

Il emboîtait ainsi le pas à l'ancien premier ministre provincial Jacques Parizeau qui a martelé, dans un discours préenregistré ayant été diffusé dimanche, «qu'il est nécessaire que la cause souverainiste soit portée par un mouvement autonome de la société civile».