Le premier ministre Philippe Couillard soupçonne des fonctionnaires opposés à la révision de certains programmes d'être responsables des « fuites » des dernières semaines au sujet des intentions de son gouvernement.

La Presse révélait par exemple la semaine dernière que le gouvernement entend revoir le financement des garderies subventionnées et de moduler le tarif en fonction du revenu des parents.

Ces « fuites » ne sont pas « planifiées par le gouvernement », a soutenu M. Couillard à l'entrée d'une réunion de son caucus mardi, jour de rentrée à l'Assemblée nationale.

« Ce sont clairement des fuites qui viennent des structures dans le secteur public qui tentent de freiner certains changements. Je vois ça comme ça », a-t-il dit en anglais.

Relancé en français pour savoir s'il accuse des fonctionnaires d'être responsables de fuites, il a répondu : « Ce n'est pas une organisation planifiée par le gouvernement. Ça doit venir de quelque chose ! »

Il s'étonne d'ailleurs que les révélations concernent surtout des coupes dans les services et non les changements de structures qui, a-t-il noté, seront « nombreux » et « importants ».

Il a souligné que la rentrée parlementaire « se déroule dans un moment où il y a un passage obligé, qui n'est pas un passage facile, c'est la partie redressement de notre action gouvernementale ». L'opération est essentielle pour retrouver l'équilibre budgétaire et se « redonner la liberté de choix », a-t-il fait valoir. « Le choix de quoi ? Le choix d'investir dans les domaines qui nous tiennent à coeur comme la santé, l'éducation, le soutien aux familles. Actuellement, ce choix-là est très réduit, parfois tellement réduit qu'il n'existe plus ».

Par conséquent, « tous les programmes sont sujets à un examen, mais on ne fera pas de commentaires sur des hypothèses et des rumeurs. On fera des commentaires lorsqu'on annoncera des décisions », a-t-il ajouté.

Le programme de services de garde et l'assurance parentale, « ça va être révisé et étudié. Pourquoi ? Pour que ce soit cohérent avec, d'une part, la finalité de ces programmes-là et, d'autre part, la capacité réelle de payer du Québec et de Québécois », a-t-il ajouté.