Le débat sur la date d'un éventuel référendum sur l'indépendance du Québec, qui a été relancé la semaine dernière avec la proposition du député Bernard Drainville de repousser le référendum en 2023, n'intéresse pas les citoyens, croit Pierre Curzi, président du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ).

«C'est probablement important de clarifier le "quand" pour le Parti québécois et pour les candidats à la chefferie [du Parti québécois], mais je ne crois pas que ce soit prioritaire pour la société civile, dit M. Curzi. Il faut rebrasser des idées qui sont plus proches du monde avant d'imaginer qu'il y ait une démarche référendaire et un échéancier. Moi, ça ne m'intéresse pas du tout.»

Rassemblement citoyen

C'est d'ailleurs pour encourager ce brassage d'idées que le NMQ, en collaboration avec le Conseil de la souveraineté du Québec, organise un rassemblement citoyen sur l'indépendance, les 20 et 21 septembre à Montréal, soit deux jours après le référendum sur l'indépendance de l'Écosse.

«On regarde [le référendum en Écosse] avec beaucoup d'intérêt, c'est sûr que ça va teinter notre événement», affirme Martine Desjardins, porte-parole du rassemblement destiNation: Nouvelles idées. Nouveau départ.

Ce rassemblement s'inscrit dans une volonté de permettre aux Québécois de se réapproprier le projet de l'indépendance en dehors de toute partisanerie, explique-t-elle. «Ce n'est pas normal que l'indépendance recueille plus d'appuis dans la population que l'ensemble des trois partis souverainistes. Il faut revoir nos façons de faire.»