Ministre des Relations internationales, Christine Saint Pierre reconnaît qu'une réflexion est en cours au gouvernement du Québec sur les «structures» destinées à assurer le rayonnement du Québec à l'étranger. Elle n'a pas voulu spéculer sur l'avenir de son ministère, susceptible d'être ramené au niveau d'agence, avec un profil plus bas.

Dans son édition de jeudi, Le Devoir révélait qu'un tel projet était dans les cartons du gouvernement, une idée appuyée par le Secrétaire général du gouvernement Roberto Iglesias. Dans un premier temps, Mme Saint-Pierre avait paru nier ces informations. Elle a cru bon de nuancer toutefois jeudi, en marge du caucus spécial des députés libéraux destiné à préparer la rentrée parlementaire.

«Il n'est pas question pour le gouvernement d'abdiquer sur l'importance de notre mission sur la scène internationale», insiste-t-elle avant de reconnaître qu'une réflexion est actuellement en cours au sein du gouvernement sur les structures nécessaires pour assurer le rayonnement du Québec à l'étranger. Christine Saint-Pierre copréside un comité avec Jacques Daoust, le responsable du développement économique, qui aura prochainement à faire des recommandations dans ce dossier. 

Le mandat de la ministre des Relations internationales couvre tous les sujets. Elle doit présenter les interventions du Québec dans l'ensemble des secteurs sur la scène internationale. Le ministère coordonne toutes les activités à l'étranger, insiste Mme Saint-Pierre. Dans sa loi constitutive, le MRI coordonne clairement les interventions des ministères et des organismes en matière internationale.

À ce comité, cette «table internationale», toutes les initiatives internationales des ministères seront scrutées. «On va regarder comment faire des économies», a-t-elle soutenu.

Le désir du Québec «de faire la promotion de son identité, de sa culture», ne se dément pas, «mais on veut regarder sous chacune des pierres comment réaliser des économies», a-t-elle conclu, avant de mettre fin subitement au point de presse.