Le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Bonnardel a déclaré mercredi que, malgré les propositions du péquiste Bernard Drainville, le projet souverainiste est en train de mourir.

M. Bonnardel a affirmé que les électeurs ne sont pas dupes de la suggestion de M. Drainville, qui croit qu'un référendum sur la souveraineté ne devrait pas être organisé avant un deuxième mandat péquiste au gouvernement.

Selon le député caquiste, le Parti québécois est en voie de se radicaliser sur la question de l'indépendance et, peu importe le chef, l'objectif demeurera de tenir un référendum.

M. Bonnardel croit cependant que les résultats de la dernière élection sont le signe annonciateur du déclin inéluctable du projet souverainiste.

Les députés caquistes concluront jeudi à Saguenay la deuxième journée d'une réunion préparatoire à la rentrée parlementaire du 16 septembre.

Mercredi, le chef caquiste François Legault a répété que son parti «nationaliste moderne» sera l'alternative aux libéraux à la prochaine élection. L'objectif de la CAQ est notamment de ravir les trois circonscriptions que les péquistes détiennent au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Avant de retrouver ses collègues, le leader parlementaire de la CAQ a esquissé de sombres perspectives pour le projet souverainiste.

«L'article 1 du PQ c'est un référendum après la prochaine élection, si (ils gagnent) le pouvoir donc entre le bon gouvernement et d'amener les Québécois à se dire est-ce qu'on s'en va vers un projet de référendum, les Québécois ne sont pas dupes, a-t-il dit.

«Je pense que la réaction que les Québécois ont eue à la dernière élection, ça va suivre, et je pense que c'est un projet de société qui se termine, tranquillement, tranquillement, tranquillement pas vite.»

Selon M. Bonnardel, la prochaine élection fédérale sera révélatrice de la tendance qu'il observe.

Par ailleurs, M. Bonnardel croit que la prochaine élection partielle, dans la circonscription de Lévis, sera un test important pour son parti politique.

La formation a perdu un joueur vedette le mois dernier, Christian Dubé, qui a quitté cette circonscription pour accepter un poste de haute direction à la Caisse de dépôt et placement.

M. Bonnardel s'attend à ce que le premier ministre Philippe Couillard annonce bientôt la date de l'élection dans Lévis, une circonscription que les libéraux, caquistes et adéquistes se sont échangée au cours des dernières années.

M. Dubé avait été élu pour la première fois en septembre 2012. Il avait défait le libéral Gilles Lehouillier, maintenant maire de Lévis.

M. Bonnardel s'est montré confiant que les électeurs demeureront fidèles à sa formation politique, qui effectue en ce moment des recherches pour trouver un candidat qui la représentera.

«Certainement que ça va être un test important pour nous de trouver, premièrement, un bon candidat pour remplacer Christian Dubé, on commence ces recherches déjà sur le terrain, a-t-il dit. On se prépare, on sait jamais, l'élection pourrait être déclenchée aussi tôt qu'à la rentrée parlementaire.»