Le partage de la facture des déficits passés risque de mettre en péril toute possibilité d'entente avec les syndicats à propos du projet de loi 3 sur les régimes de retraite des employés municipaux.

Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a convenu vendredi, en point de presse, qu'il s'agissait là du point d'achoppement majeur entre le gouvernement et les leaders syndicaux.

Les syndicats refusent qu'on force par voie législative les employés municipaux à acquitter la moitié de la facture des déficits passés, comme entend faire le gouvernement dans le projet de loi 3.

Ils se disent ouverts à discuter de la question, mais seulement dans le cadre d'une négociation.

Québec estime à 3,9 milliards le total des déficits accumulés des régimes de retraite des employés municipaux, une situation qualifiée d'intolérable.

Mais la Coalition syndicale pour une libre négociation juge que ce chiffre est gonflé. Son président, Marc Ranger, situe plutôt la somme totale des déficits passés à quelque 2,2 milliards et en conclut que les régimes sont en bien meilleure santé financière que ce que prétend le gouvernement.

La commission parlementaire qui étudie le projet de loi 3 a entamé vendredi sa troisième journée d'une consultation qui prendra fin mardi prochain.