L'aile parlementaire du Parti québécois (PQ) n'a pas l'intention de mettre à pied un nouvel employé visé par une déclaration sous serment produite par l'Unité permanente anticorruption (UPAC), que les tribunaux ont rendue publique hier.

François Roussy, maire de Gaspé jusqu'à l'an dernier, se serait fait offrir un voyage en France toutes dépenses payées et un complet coûtant 1000$ par la firme de génie Roche, selon le principal témoin cité dans le document.

Ces allégations, jamais prouvées en cour, ont convaincu un juge d'accorder un mandat de perquisition pour la fouille des locaux de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec.

M. Roussy travaille au bureau du député péquiste de Gaspé, Gaétan Lelièvre, depuis le printemps. Les deux hommes ont travaillé ensemble à la mairie de Gaspé, où M. Lelièvre a occupé le poste de directeur général.

Hier, Antonine Yaccarini, l'attachée de presse de l'aile parlementaire du PQ, a indiqué que M. Lelièvre n'avait pas l'intention de remercier son employé. «Si des éléments prouvaient que M. Roussy a quelque chose à se reprocher, c'est certain que des mesures seraient prises», a-t-elle toutefois ajouté.

M. Roussy a quant à lui refusé de dire s'il s'était fait payer un voyage en France ou un complet par la firme Roche. «Dans toute cette histoire, je n'ai rien à me reprocher. Ce qui est clair, c'est qu'il y a des gens qui ont menti», s'est-il borné à dire, manifestement en pensant au témoin principal de l'UPAC, dont le nom est frappé d'un interdit de publication.