Bernard Drainville utilisera la course à la direction du Parti québécois (PQ) pour mettre de l'avant l'importance de la clarté dans le discours des souverainistes à Québec, a-t-il affirmé hier à La Presse, au retour d'un voyage en Écosse qui lui a permis de réfléchir à son avenir politique.

Le flou entretenu quant à l'échéancier référendaire a coulé les péquistes au dernier scrutin et il faut tout faire pour le dissiper une fois pour toutes, a-t-il plaidé en entrevue téléphonique. Le politicien entretient toutefois un certain flou quant à la possibilité qu'il se présente à la direction du parti.

« Le débat d'idées va devoir se faire. On n'a pas le choix, on ne peut pas y échapper. Moi, je vais y contribuer », a-t-il assuré, alors qu'il entamait la portion « québécoise » de ses vacances. « Est-ce que je le ferai comme candidat ou pas ? Je n'ai pas décidé, mais disons que ça progresse. »

« Être clair, c'est payant »

« Le résultat du 7 avril dernier, il est imputable - en partie du moins - à notre manque de clarté sur l'échéancier référendaire. C'est un fait », a-t-il tranché. Au contraire, l'élection de Mario Beaulieu à la tête du Bloc et l'expérience de la campagne référendaire écossaise prouvent une chose : « Je pense qu'être clair, c'est payant. »

Clair sur l'échéancier référendaire, mais aussi sur la question soumise aux électeurs. De l'autre côté de l'Atlantique, la question « L'Écosse devrait-elle être un pays indépendant ? » reçoit les éloges du député. « Ça évite de longues discussions sur la question et ça leur permet de se concentrer sur le fond. »

Le voyage en Écosse lui a-t-il permis de faire avancer sa réflexion sur son propre avenir politique ? Bernard Drainville se fait prudent, avance à tâtons. « Oui... Si ce n'est parce que l'Écosse - comme la Catalogne - nous rappelle que l'idée d'indépendance, c'est une idée vivante et moderne, qui répond au temps présent, aux défis d'aujourd'hui », a-t-il affirmé. « De voir des citoyens qui travaillent pour la faire avancer, pour la faire gagner, c'est stimulant. C'est tripant. »