Des centaines de citoyens de La Prairie se sont déplacés cet après-midi pour rendre un dernier hommage à leur mairesse, Lucie F. Roussel, décédée subitement il y a une semaine après avoir été piquée à de multiples reprises par des guêpes.

Des funérailles civiques se sont déroulées à l'église de la Nativité de la Sainte-Vierge, sur le chemin Saint-Jean, où des citoyens, des dignitaires et les membres de sa famille lui ont rendu un vibrant hommage. 

«Lucie était transparente, elle était vraie. Si on n'avait que des Lucie dans nos gouvernements, les gens à la Commission Charbonneau feraient autre chose», a dit son frère à la foule. 

Au centre de l'église aux couleurs pastel, dont les deux étages étaient remplis à craquer, le cercueil de la dame de 51 ans était entouré de dizaines de fleurs roses et blanches. Des prières et des témoignages se sont succédé, soulignant à plusieurs reprises la joie de vivre qui caractérisait la défunte mairesse. 

«Pour tous ces printemps que tu as vécu, pour tout cet amour que tu nous as donné, pour toute cette joie de vivre que tu nous as transmise, Lucie, veille sur nous», a dit un homme aux gens rassemblés. 

Une fois la célébration terminée, un imposant cortège a ramené le cercueil vers le véhicule qui devait conduire la défunte mairesse au cimetière. Avant de refermer la porte de la voiture, sa fille Constance, 20 ans, et son fils Antonin, 19 ans, se sont longtemps serrés dans leurs bras.

Puis, quand le véhicule est parti, la foule - toujours nombreuse - a offert pour la dernière fois une ovation à leur mairesse, visiblement appréciée. 

«Elle a fait beaucoup pour la ville, comme le parc de la famille. C'était important de venir pour lui rendre un dernier hommage», a dit Aline Richard, émue.  

«Il faut reconnaître que la ville s'est transformée, s'est embellie, et nous sentions qu'il y avait une belle harmonie au conseil municipal», a ajouté un citoyen natif de La Prairie, Pierre Péladeau. 

Plusieurs dignitaires, dont des maires et anciens maires de plusieurs municipalités du Québec, étaient aussi présents pour la cérémonie. 

«Lucie, c'était une boule d'énergie. Une femme d'une grande détermination. Mon seul regret est de ne pas avoir travaillé assez longtemps avec elle au sein de la communauté métropolitaine de Montréal. Tout le monde l'aimait, ce n'est pas pour rien qu'elle a été élue par acclamation à deux reprises», a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre. 

Dimanche dernier, alors qu'elle jardinait à son chalet de Stratford dans ce que la famille surnomme aujourd'hui « le jardin des anges », Lucie F. Roussel a marché sur un nid de guêpes et s'est fait piquer à de multiples reprises. Malgré l'utilisation d'épipens, elle est finalement décédée.