Maintenant qu'il est devenu président du Comité national des jeunes du Parti québécois, Léo Bureau-Blouin se promet de faire le maximum pour intéresser la génération montante à la prochaine campagne qui doit avoir lieu au sein de la formation politique.

En entrevue à La Presse Canadienne dimanche après-midi, à peine quelques heures après sa victoire par acclamation, l'ex-leader étudiant a lancé qu'il appuyait l'idée d'ouvrir la course à la direction du PQ «non seulement aux membres, mais aussi à ceux qui sont sympathisants».

À ses yeux, c'est une proposition susceptible d'avoir un écho auprès des jeunes électeurs, parce que «beaucoup de jeunes ne souhaitent pas avoir une carte de membre» d'une formation politique, car ils «ont l'impression que c'est quelque chose de contraignant».

L'ancien député de Laval-des-Rapides a ajouté que pour pouvoir attirer l'attention de ces citoyens peu enclins à vouloir appartenir à un parti, il faudra nécessairement «ouvrir les structures du PQ».

Il a précisé que pour les retenir dans leur giron, les péquistes devront «parler de la souveraineté positivement et expliquer concrètement ce que ça permet, par exemple, d'avoir sa voix dans les grandes instances internationales où se prennent de plus en plus de décisions, en lien notamment avec l'environnement et les droits de l'homme».

Il en a aussi profité pour louanger au passage le fondateur et chef de la première heure d'Option nationale. Selon lui, Jean-Martin Aussant a fait clairement la démonstration que «quand on traite d'indépendance avec conviction, avec passion, on peut rejoindre un nombre important de jeunes».

Malgré le fait que M. Bureau-Blouin ait eu de bons mots pour cet ex-politicien, il ne juge pas, pour autant, que le PQ gagnerait à s'unir formellement avec Option nationale ou encore avec Québec solidaire. Il a mentionné qu'à son avis, une fusion pure et simple des divers partis indépendantistes n'est «pas envisageable en ce moment».

Il se dit néanmoins «convaincu qu'il y a beaucoup de gens d'Option nationale qui regardent ce qui se passe au Parti québécois et qui seraient prêts à y revenir».

Il a également reconnu que «du côté de Québec solidaire, il y a bien des militants qui étaient, autrefois, au PQ et qui ont été déçus». Léo Bureau-Blouin a indiqué que ces derniers pourraient de nouveau changer leur fusil d'épaule dans la mesure où les péquistes font «des gestes d'ouverture» pour les rallier à leur cause.