La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, trouve « inacceptable » la manifestation d'hier des policiers, pompiers et cols bleus de Montréal, qui ont allumé un feu sur la chaussée et arrosé l'hôtel de ville. Les syndiqués n'ont pas « rehaussé leur discours » avec des actes pareils, a affirmé de son côté le premier ministre Philippe Couillard.

Il a fait ces commentaires lors d'une conférence de presse portant sur la tenue d'un forum sur la lutte contre l'intimidation sous toutes ses formes, le 2 juillet.« Quels que soient les auteurs, tout acte de violence ou de destruction de propriété doit être condamné. Personne n'est au-dessus de la loi. C'est d'autant plus préoccupant quand il s'agit de personnes qui sont elles-mêmes chargées de l'application des lois », a-t-il soutenu. Il a appelé les syndiqués à manifester « d'une façon correcte, sans violence ni atteinte à la propriété ». « Et là-dessus il y aura, bien sûr, une vigilance certaine de notre part », a-t-il ajouté.

Lorsqu'un journaliste a souligné qu'aucune interpellation ou arrestation n'a eu lieu hier, contrairement à ce qu'on a vu lors des manifestations du printemps érable de 2012, M. Couillard a indiqué qu' « il n'est pas question d'avoir de doubles standards ». « Je vais être très clair : il n'y a aucun message du gouvernement pour changer les critères d'application des lois et des règlements selon la catégorie des personnes qui posent les actes dont vous parlez. Alors, on va le rappeler, ça va passer par le ministère de la Sécurité publique, par les corps policiers qui ont à assurer la sécurité des gens pendant ces activités-là », a-t-il dit.

Pour Stéphanie Vallée, « c'est inacceptable de procéder » comme les syndiqués l'ont fait hier. « Je peux comprendre qu'on ait des désaccords face à différents projets de loi, mais il y a une façon de manifester, il y a une façon d'exprimer ce désaccord-là », a-t-elle affirmé à l'entrée d'une réunion du conseil des ministres.

Son collègue du Travail, Sam Hamad, demande aux syndicats de s'asseoir à la table de négociation pour régler l'enjeu des régimes de retraite. « Je pense qu'il faut qu'on se calme un peu et qu'on négocie. On les invite à négocier et à parler aux villes, je pense que c'est la meilleure façon d'obtenir des gains. »