Hélène David marchera sur les traces de sa grande soeur Françoise David et sera candidate aux prochaines élections provinciales. Mais si les deux femmes sont élues, elles ne siégeront pas côte à côte au Salon bleu. Hélène a choisi de porter les couleurs du Parti libéral du Québec et briguera la circonscription d'Outremont.

Malgré ses airs de famille avec la co-chef de Québec Solidaire, Hélène David ne partage pas ses idées politiques. Mme David, la libérale, assure toutefois qu'elle s'entend très bien avec sa soeur de gauche.

Hélène se voit un peu avec sa soeur comme les soeurs Dufour-Lapointe qui ont remporté l'or et l'argent en ski acrobatique aux Olympiques de Sotchi. « Quand j'ai vu les soeurs gagner, et je me suis dit que Françoise et moi serons aussi deux sur le podium et on s'embrassera», a-t-elle affirmé lors de la présentation de candidatures, dimanche, aux côtés du chef du PLQ Philippe Couillard.

La grande soeur n'a pas essayé de convaincre la cadette de la rejoindre chez Québec Solidaire, a reconnu Hélène David. « J'ai eu des conversations fructueuses avec ma soeur et elle est tout à fait confortable avec le fait que je partage des valeurs du parti libéral et les valeurs du fédéralisme. [Françoise] sait depuis très longtemps qu'on n'est pas nécessairement de la même famille politique.»

Hélène tentera de se faire élire dans Outremont qui partage un bout de frontière avec la circonscription de Françoise élue dans Gouin. David, la libérale, est la première femme à se porter candidate dans cette circonscription, un château-fort libéral dont le député est actuellement M. Couillard.

Ce dernier a réitéré, dimanche, qu'il sera candidat dans Roberval au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Je veux me présenter où j'habite et je vis à Saint-Félicien », a-t-il dit.

La politique dans le sang

Mme David possède déjà une expérience en politique puisqu'elle a été sous-ministre adjointe à l'enseignement supérieur au ministère de l'Éducation de 2008 à 2010. Professeure de psychologie, elle connaît bien le milieu universitaire et occupe actuellement le poste de vice-rectrice aux Relations internationales à l'Université de Montréal.

La politique est une affaire de famille chez les David. Son père a été sénateur du Parti progressiste conservateur de 1985 à 1994. Le grand-père et l'arrière-grand-père David sont aussi d'anciens députés provinciaux libéraux et ont siégé comme sénateurs.

«L'engagement citoyen, social, et même politique de la famille David fait partie de notre ADN depuis plusieurs générations», a souligné Mme David. Elle dit avoir fait le choix de plonger en politique à ce moment-ci en raison du «climat de tension» qui sévit depuis plusieurs mois concernant la charte de la laïcité.

« Je ne pouvais plus rester neutre et observatrice», a précisé la candidate qui a critiqué au passage l'interdiction du port des signes religieux pour les fonctionnaires qui est prévue dans le projet péquiste de charte.

Françoise David n'était pas disponible pour répondre aux questions de La Presse. Elle réagira lundi au moment de présenter de nouveaux candidats pour son parti