Les leaders des deux partis politiques souverainistes Québec solidaire et Option nationale rejettent l'idée que leurs formations s'unissent lors du prochain scrutin provincial.

«Nous avons décidé de ne pas faire d'alliance électorale pour cette élection, mais l'option est toujours sur la table pour les scrutins subséquents», a indiqué à La Presse le président et porte-parole de Québec solidaire, Andrés Fontecilla.

«Nous avons discuté lors de notre congrès en mai de cette question [d'alliance], mais nos membres ont quitté la table avec l'idée qu'il fallait faire plus de collaborations ponctuelles en prévision d'une éventuelle fusion de nos deux partis», a-t-il ajouté.

Vendredi, des dizaines de citoyens ont uni leur voix dans une lettre intitulée «Une redoutable synergie», un appel à l'unisson en vue des prochaines élections.

Cette proposition n'est toutefois pas dans les cartons des deux formations politiques. Lors des dernières élections provinciales, Québec solidaire et Option nationale s'était engagés dans un pacte de non-agression pour les circonscriptions des chefs. Cette fois-ci, cette proposition n'a pas été faite de part et d'autre.

Le chef d'Option nationale, Sol Zanetti, a affirmé qu'un rapprochement n'était pas envisageable tant et aussi longtemps que Québec solidaire ne s'engageait pas à faire l'indépendance du Québec dans un premier mandat.

Selon M. Fontecilla, il existe plusieurs similitudes dans les programmes de deux partis et l'enjeu d'un référendum rapide sur la souveraineté du Québec est même prévu dans le programme de Québec solidaire.

«Nous avons clairement exprimé notre volonté que si jamais on forme un gouvernement majoritaire, on entamerait dès maintenant une assemblée démocratique visant l'organisation d'un référendum sur une constitution du Québec, qui prévoirait l'indépendance», dit M. Fontecilla.

Lors du prochain scrutin, les deux partis politiques planifient présenter des candidats dans les 125 circonscriptions électorales du Québec.

- Avec La Presse Canadienne