Le député libéral de Verdun, Henri-François Gautrin, avait déjà prévu quitter la politique au terme de son présent mandat. C'est ce qu'il a dit aux journalistes vendredi, sans cligner des yeux, à son bureau de circonscription de Montréal.

Élu pour une première fois lors des élections générales du 25 septembre 1989, le député a représenté la population verdunoise durant 25 ans. S'il quitte avec un petit pincement, il assure que son départ est serein, sans méchanceté et sans ambages. Il rejette aussi l'affirmation voulant qu'il ait été poussé vers la porte.

Ces dernières semaines, Henri-François Gautrin avait prédit une victoire du Parti québécois aux prochaines élections, dans une entrevue à La Presse Canadienne. Il avait aussi détaillé les circonscriptions susceptibles de basculer dans les rangs péquistes au lendemain du scrutin.

Ces propos, le député de Verdun a voulu les minimiser, refusant de conclure que cette sortie a signé la fin de sa carrière au sein du Parti libéral du Québec, pour lequel il milite depuis 40 ans.

À son avis, les médias ont accentué ces déclarations.

M. Gautrin s'est aussi engagé à livrer une bataille active dans la circonscription de Verdun afin de contribuer à la victoire d'un nouvel élu libéral qui fera parte d'une équipe renouvelée.

En quittant, il a aussi précisé que le chef libéral Philippe Couillard était parfaitement en mesure de gagner la prochaine élection, même si le parti ne semble pas en position favorable.

«Au moment du vote, je ne pense pas que le Parti québécois sera majoritaire», a-t-il souligné.