Le Parti québécois (PQ) veut présenter Djemila Benhabib comme candidate dans Mille-Îles, dans le nord-est de Laval, selon des informations obtenues par La Presse.

À la dernière campagne électorale, Mme Benhabib s'était présentée dans Trois-Rivières. Elle avait perdu par 1001 votes. Se défendant d'être une candidate parachutée, elle promettait de s'y installer, ce qu'elle a fait. «On est là pour rester, pas pour repartir! Je me sens partie prenante de la communauté», racontait-elle à un hebdomadaire local en mai dernier, huit mois après sa défaite. Mais le PQ veut maintenant présenter dans Trois-Rivières l'ex-journaliste et avocat Alexis Deschênes.

Le PQ cherchait une circon-scription pour Mme Benhabib. Le choix s'est arrêté sur Mille-Îles, ont confirmé deux sources du parti hier en début d'après-midi. Mais la présidente de l'association péquiste locale, Sylvie Lalonde, dit ne pas avoir rencontré la candidate. Visiblement mal à l'aise, elle a affirmé hier qu'elle n'était «au courant de rien». «Il n'y a absolument rien de confirmé, ça semble être une rumeur, on est encore en discussions avec différentes personnes.»

Quelles sont ces candidatures considérées? «Je ne peux pas vous dire, ce sont les membres qui décident», a répondu Mme Lalonde avant de raccrocher. Mme Benhabib ne nous a pas rappelés hier.

La semaine dernière, elle n'avait pas nié qu'elle pourrait être de nouveau candidate, sans vouloir confirmer les rumeurs qui l'envoyaient dans une nouvelle circonscription. «Je parlerai quand j'aurai quelque chose à annoncer», avait-elle alors dit.

Le PQ doit ravir neuf sièges à l'opposition pour devenir majoritaire. Mille-Îles est prenable. La libérale Francine Charbonneau y avait gagné en 2012 par 1797 votes. Mais les souverainistes y ont gagné chaque fois qu'ils ont formé un gouvernement majoritaire (1976, 1981, 1994 et 1998).

Mme Benhabib, essayiste et militante anti-islamiste, a notamment publié les ouvrages Ma vie à contre-Coran (finaliste au prix du Gouverneur général en 2009) et Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident. En 2012, elle a reçu le prix international du Comité laïcité République, en France. Le Parti libéral avait refusé d'appuyer une motion pour la féliciter.

Houda-Pepin réfléchit encore

Fatima Houda-Pepin n'a pas encore décidé si elle se présenterait comme députée indépendante aux prochaines élections dans La Pinière, sur la Rive-Sud de Montréal. «Je suis encore en réflexion, a indiqué hier la députée expulsée du Parti libéral. Je consulte les gens du milieu. Ils m'ont fortement appuyée, ce qui m'a beaucoup touchée. Mais ma réflexion ne portera pas sur ma personne, je veux m'assurer de pouvoir bien contribuer au débat public.»