Le Parti libéral du Québec a des attentes minimes par rapport au prochain budget provincial.

En entrevue à La Presse Canadienne, le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, a déclaré sans ambages que le gouvernement se bornera, jeudi, à se livrer à «un exercice préélectoral».

Il a ajouté qu'à son avis, la démarche sera sans doute «empreinte de camouflage».

Malgré ses prévisions pessimistes, le porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances s'est bien gardé de dire que son camp rejettera en bloc les propositions budgétaires.

M. Paradis a laissé entendre que les libéraux pourraient faire preuve d'une certaine flexibilité dans la mesure où la première ministre Pauline Marois adopte la même attitude.

Il a expliqué qu'«habituellement quand un budget est déposé, il y a au moins 200 heures de débats à l'Assemblée nationale et pendant ce temps-là, les parlementaires de tous les partis politiques font valoir leurs points de vue puis, parfois, quand un gouvernement est à l'écoute, il y a des amendements qui sont apportés».

Pierre Paradis a précisé qu'il se croisait les doigts pour que Mme Marois permette la poursuite des travaux dans la semaine suivant le dépôt du budget pour favoriser ces échanges et ce, même s'il était prévu que les élus puissent regagner leur circonscription respective à la faveur d'une pause parlementaire.

M. Paradis s'est dit «certain que tout le monde sera heureux de se retrouver à l'Assemblée nationale pour faire part à la première ministre des amendements souhaités au budget».