Philippe Couillard se fait le messager d'Alcoa: si le gouvernement Marois est prêt à favoriser des investisseurs étrangers avec un tarif d'électricité préférentiel, il doit aussi discuter avec le géant de l'aluminium pour revoir sa facture à la baisse.

Le chef libéral a pressé, mercredi, le gouvernement péquiste d'entamer une «conversation» avec le géant américain de l'aluminium, qui a envoyé un «signal d'alarme» en menaçant de fermer ses trois usines au Québec, qui emploient plus de 3000 travailleurs.

M. Couillard a ainsi réagi à l'annonce récente de l'implantation d'une usine de silicium d'une entreprise espagnole, qui bénéficiera d'un tarif de 20% inférieur au tarif industriel L d'Hydro-Québec, qui est de 4,4 cents le kilowattheure.

Réuni avec ses députés pour un caucus de deux jours à Saint-Félicien, il a dit se réjouir de cet investissement, mais selon lui, c'est comme acheter des meubles neufs alors que la maison brûle. Il réclame des négociations avec deux grands secteurs énergivores, les alumineries et la filière des pâtes et papiers, pour discuter tarifs afin de garder les emplois au Québec.

Il se défend toutefois de vouloir faire un chèque en blanc.

La première ministre Pauline Marois a déjà indiqué en octobre que des discussions avaient lieu avec Alcoa au plus haut niveau, avec son chef de cabinet adjoint, Dominique Lebel, et le secrétaire général du Conseil exécutif, Jean St-Gelais.