Les employeurs canadiens ne veulent pas contribuer davantage aux régimes de pension gouvernementaux et assurent que leurs salariés sont du même avis qu'eux.

C'est du moins le message que veulent envoyer aux ministres des Finances du pays le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Les ministres sont réunis depuis hier matin et jusqu'à ce soir dans la région d'Ottawa. L'avenir des régimes de pension publics - et plus particulièrement une hausse des cotisations - est à l'ordre du jour de leurs discussions.

Sondage

Selon un sondage commandé par la FCEI et dévoilé cette semaine, seulement 15% des travailleurs du Québec croient que l'augmentation de leur cotisation est une bonne solution pour renflouer le Régime de pensions du Canada (RPC) et le Régime des rentes du Québec (RRQ).

L'étude conclut aussi que les salariés préféreraient obtenir davantage de marge de manoeuvre du gouvernement afin de pouvoir assurer eux-mêmes leur sécurité financière à la retraite.

L'éventualité d'une hausse des cotisations doit être rejetée, selon Martine Hébert, dirigeante de la section québécoise de la fédération. «Cela fait des années que les gouvernements discutent de cette question, mais s'est-on vraiment donné la peine de demander aux contribuables s'ils appuyaient cette idée?», a-t-elle demandé dans un communiqué.

Le Conseil du patronat a joint sa voix à celle de Martine Hébert dans une lettre envoyée aux ministres des Finances du Canada. Selon Yves-Thomas Dorval, qui préside l'organisation, une hausse des cotisations «ne répond pas nécessairement à un besoin réel». Une telle décision risquerait même «d'avoir des impacts négatifs sur l'activité économique, les investissements, les emplois et les salaires», évalue-t-il.

M. Dorval a aussi indiqué qu'au Canada, il n'existe pas de problème généralisé de baisse du niveau de vie à la retraite.