Le gouvernement Marois va de l'avant avec son projet de confier la gestion du réseau de transport à une agence, qui aura plus de latitude et sera dotée de plus de pouvoirs que l'actuel ministère des Transports.

Le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, a déposé mercredi le projet de loi 68, en vue de créer l'Agence des infrastructures de transport du Québec, qui prendra en bonne partie la relève du ministère des Transports.

Ce dernier deviendra pratiquement une coquille vide, amputé de 90% de son personnel.

Ce changement de structure ne sera pas que cosmétique: la future agence n'étant pas assujettie à la Loi sur la fonction publique, ses dirigeants auront plus de flexibilité pour, par exemple, offrir des salaires beaucoup plus compétitifs aux ingénieurs qu'ils auront à embaucher.

En conférence de presse, le ministre a indiqué qu'il s'agissait d'un changement majeur, en disant souhaiter qu'il s'accompagne d'un changement de culture relativement aux pratiques privilégiées pour développer et gérer le réseau routier.

Il a dit avoir procédé à cette transformation pour mieux contrôler le coût des projets, renforcer l'expertise du Québec en transport et éloigner ce secteur d'activité de l'influence politique et partisane.

L'agence, qui devrait être en vigueur à compter d'avril 2015, sera gérée par un conseil d'administration, composé de 9 à 13 membres. Les coûts de transition sont évalués à 10 millions $.

Le ministère des Transports conservera son rôle de planification stratégique des grandes orientations à privilégier en transport.