L'ex-PDG de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, devra s'expliquer sur ses dépenses somptuaires devant une commission parlementaire. Le président du conseil d'administration, Jacques Parisien, est également forcé de comparaître au sujet de « l'utilisation inappropriée de fonds publics » par l'organisme.

L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion en ce sens présentée par la Coalition avenir Québec (CAQ) jeudi. La veille, le Vérificateur général a dénoncé les dépenses somptuaires de M. Lapointe. Il a obtenu 654 000$ à titre d'indemnité de départ. Pour sa dernière année, il a gagné un salaire de 398 000 $. Son successeur, Yves Lalumière, a le même traitement. Tourisme Montréal plaide être dans la moyenne des institutions comparables ailleurs dans le monde, mais le gouvernement Marois critique cet argument.

Charles Lapointe a remboursé 70 000 $ de son indemnité de départ après que le Vérificateur eut constaté qu'on lui versait une allocation d'auto de 10 800 $ par année tout en lui fournissant une limousine et un chauffeur. On lui a aussi remboursé en double 10 000 $ de dépenses. Ses notes de frais pour ses voyages dépassaient souvent le plafond prévu. Il a demandé des déductions fiscales pour 64 000 $ de dons de charité alors que ceux-ci lui étaient remboursés par Tourisme Montréal. Revenu Québec étudie le dossier.

Le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, et sa prédécesseure, Nicole Ménard, seront également entendus en commission parlementaire.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a par ailleurs annoncé en début d'après-midi avoir demandé la démission de M. Lapointe comme président du Conseil des arts de Montréal, «alors que l'on scrute la situation à Tourisme Montréal». Il tiendra un point de presse sur ce sujet à 16h. Le maire a également annoncé sur Twitter avoir convoqué les représentants de Tourisme Montréal à 14h.

- Avec la collaboration de Karim Benessaieh