Contrairement aux professeurs des cégeps et des universités, les professionnels qui travaillent dans les centres de la petite enfance (CPE), ainsi que les écoles primaires et secondaires, ne bénéficient pas d'une prolongation de quatre ans de la période de transition d'un an prévue par le projet de loi de charte des valeurs, déposé jeudi dernier à l'Assemblée nationale.

Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, était de passage, hier, sur le plateau de L'angle Péloquin, dans les studios de La Presse". Il a défendu cette mesure en affirmant que les enseignants et éducateurs travaillaient « auprès des enfants ».

« Êtes-vous à l'aise de confier vos enfants à quelqu'un qui affiche ouvertement ses convictions religieuses ? On le sait que les enseignants et les éducatrices sont des modèles pour nos enfants, mais on ne veut pas qu'ils soient un modèle religieux », a dit M. Drainville.

Questionné si les députés devaient aussi être soumis aux restrictions prévues par la Charte, le ministre Drainville a dit que le Parti québécois était prêt à changer les règles de l'Assemblée nationale pour interdire le port de signes religieux ostentatoires, mais que les autres formations politiques devaient aussi s'avancer sur le sujet.

« Au Parti québécois, nous sommes prêts à demander à nos députés de ne plus porter de signes religieux ostentatoires. Il faut maintenant voir ce que les autres partis veulent faire », a-t-il dit.

>>> Voyez l'entrevue dans l'édition d'aujourd'hui de La Presse +.