Si le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre, juge qu'il y trop d'élus et d'arrondissements, le gouvernement Marois s'engage à «être à l'écoute» et à «adopter les réformes» nécessaires, promet le ministre responsable de la métropole, Jean-François Lisée.

«C'est à lui et à son conseil municipal de définir les réformes de gouvernance qu'il veut introduire, a précisé le ministre en point de presse cet après-midi, dans les locaux des HEC. Nous allons accompagner Montréal dans ses réformes de gouvernance. C'est aux Montréalais de définir leur avenir, c'est à nous de les accompagner.»

D'entrée de jeu, le ministre a salué l'élection de M. Coderre, estimant que «l'avenir de Montréal peut commencer». «Hier, M. Coderre a dit quelque chose de très important, il a dit que Montréal doit se faire respecter. Je suis tout à fait d'accord avec lui. (...) Montréal doit sur cet élan retrouver tout le respect qui lui est dû.»

Il s'est notamment dit «très ouvert» à la possibilité d'octroyer plus d'autonomie à la métropole. Le plus important, souligne-t-il, c'est que la métropole et Québec soient «en recherche constante de consensus». «Nous n'avons pas la possibilité d'échouer, nous sommes condamnés à réussir cette relance de Montréal. Le gouvernement du Québec va être au rendez-vous pour travailler avec le nouveau maire de Montréal et prendre des décisions en consensus.»

Vivre avec la mésentente

En campagne électorale, Denis Coderre avait pourtant fait une sortie qui annonçait des relations orageuses avec le gouvernement Marois, promettant de contester la Charte des valeurs jusque devant les tribunaux. Pour Jean-François Lisée, cette contestation n'est guère surprenante et ne devrait pas affecter les relations entre Montréal et Québec. «Bernard Drainville va déposer un projet de loi, il y aura ensuite une commission parlementaire. (...) La loi sera adoptée. Si des gens veulent faire des contestations, et il y en aura, ils le feront.»

S'il préfère le consensus sur la Charte des valeurs, le ministre se dit prêt à «vivre avec une mésentente sur cette question. Il ne faut pas que ça ait un impact négatif sur l'ensemble des projets que nous avons à faire ensemble.»