Contrairement à ce qu'il promettait l'année dernière, le gouvernement péquiste n'a pas encore changé le décret qui permettra à André Boisclair de profiter du statut de sous-ministre adjoint, un poste qu'il n'occupera pourtant pas et qui lui permettrait de toucher à sa pleine retraite à seulement 55 ans.

«On a offert de créer un comité pour savoir comment on devrait procéder dans ces cas-là. On attend les recommandations du rapport avant de faire le décret», a répondu le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, de qui relevait M. Boisclair en tant que délégué général du Québec à New York.

M. Boisclair avait été nommé à ce poste à l'automne 2012. Après la controverse entourant cette permanence à vie inusitée, le gouvernement Marois avait promis de modifier le décret pour lui offrir seulement sa rémunération de délégué général, avec un salaire de plus de 175 000$ par année et les avantages qui l'accompagnent, comme la résidence de fonction à New York.

Le ministre Lisée assure que M. Boisclair a donné «sa parole», et que la décision sera maintenue. Il dit seulement attendre le rapport Perreault sur les nominations politiques. L'opposition, elle, se montre sceptique. «Je pense qu'on s'est fait bullshiter», a lancé le caquiste François Bonnardel.

«Mme Marois a dit qu'elle allait changer le décret. On a eu environ 40 Conseils des ministres depuis. Je m'excuse de le dire aussi directement, mais elle a trompé les Québécois», a renchéri le chef parlementaire libéral, Jean-Marc Fournier.