L'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, trouve «déplorable» l'expulsion de la députée d'Ahuntsic Maria Mourani du caucus du Bloc Québécois, qui a mené à sa démission à titre de membre de la formation souverainiste et qui siège désormais comme indépendante à la Chambre des communes.

Présent ce matin à un colloque organisé par le regroupement Génération nationale en faveur du projet de Charte des valeurs québécoises, au centre-ville de Montréal, M. Landry s'est proposé comme médiateur dans le conflit entre Mme Mourani et le chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé.

«C'est un accident déplorable, un dommage collatéral qui, j'espère, va se réparer. Il faut que Maria et le chef du Bloc se parlent. Je peux jouer un rôle instrumental», a déclaré M. Landry en entrevue avec La Presse.

«Ça n'a pas de bon sens qu'une militante qui est un modèle d'intégration soit mise devant une telle situation. Je pense qu'après discussions, ça pourra s'arranger», a poursuivi l'ancien premier ministre péquiste.

Le bureau de la députée Maria Mourani a expliqué que cette dernière avait reçu un appel de M. Landry, qui lui avait présenté son soutien, sans lui offrir à ce moment-là d'être médiateur. Il est pour l'instant impossible qu'elle réintègre un caucus qui l'a exclu sans même l'entendre, a-t-on laissé entendre.



Le Bloc Québécois a refusé de commenter cette proposition.