Il y aura de «nouvelles sources de financement pour le transport collectif» dans la future Politique québécoise de mobilité durable (PQDM), a affirmé vendredi le ministre des Transports du Québec, Sylvain Gaudreault, lors de l'annonce du prolongement du métro vers Anjou.

C'était la deuxième fois en moins de six mois, vendredi, que le gouvernement du Québec annonçait des mégaprojets de transports collectifs sans que les budgets nécessaires à leur réalisation soient prévus dans les finances de l'État. En avril, Québec avait déjà annoncé le choix d'un train de type SLR comme mode de transport en commun sur le nouveau lien qui remplacera le pont Champlain d'ici 2021.

Peu après son accession au Conseil des ministres, l'an dernier, Sylvain Gaudreault avait pourtant durement critiqué le gouvernement libéral précédent, qui avait annoncé plusieurs projets de transports majeurs sans avoir prévu d'argent dans les budgets d'infrastructures pour les réaliser.

Or, les projets du SLR et de la ligne bleue du métro totalisent déjà 3,5 milliards de dollars. Actuellement, les fonds nécessaires à leur réalisation sont inexistants.

«Cela soulève toute la question du financement des projets, a dit vendredi M. Gaudreault. C'est un défi très grand auquel nous sommes confrontés, comme société, que de financer les transports», que ce soit pour les routes ou les infrastructures de transports en commun «où il reste encore des pas importants à faire».

M. Gaudreault a alors assuré que dans la politique de mobilité à laquelle travaille son ministère, «il y aura des sources de revenus identifiées, de nouvelles sources de financement identifiées pour les transports collectifs».

Le dépôt de cette politique est prévu cet automne. Elle devrait être en vigueur pour le début de 2014.