Le gouvernement péquiste doit rembourser les contribuables pour la hausse récente de la taxe scolaire, demande la Coalition avenir Québec (CAQ). 

«(La première ministre Pauline) Marois s'est rendue compte que les gens étaient fâchés, a lancé son chef François Legault. Maintenant, ce que je veux savoir, c'est quelle solution elle propose. Nous, on en propose une. C'est de rembourser les contribuables, de leur envoyer un chèque.»

Il dénonce «l'hypocrisie» des propos de Mme Marois. Mercredi en interview à TVA, elle a dit ceci : «Parlez-moi pas des taxes scolaires, parce que je suis tellement mécontente de la façon qu'ont travaillé les commissions scolaires.» 

Pour compenser la hausse des taxes qui venait avec le boom immobilier, le gouvernement Charest avait apporté une aide spéciale. Mais celle-ci avait des effets pervers (lire notre dossier). Dans son budget l'automne dernier, le gouvernement péquiste annonçait la fin, en trois ans, de cette aide. On demandait donc des compressions de 150 millions de dollars aux commissions scolaires. À cela s'est ajoutée une autre demande de compression de 65 millions le printemps dernier. 

On leur a donc demandé des compressions totales de 215 millions. Mais la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, n'a pas forcé les commissions scolaires à faire le ménage dans leurs dépenses. Elle leur a donné un autre choix : dégager cette somme en augmenter les taxes scolaires. Elles ont donc demandé aux contribuables de faire l'effort. À Montréal, les taxes ont augmenté d'environ 3%. Mais dans d'autres régions, elles ont augmenté de 20% à 40%.

Le mois dernier, Mme Malavoy refusait de critiquer les commissions scolaires. Hier, la première ministre a changé la position du gouvernement. Elle accuse maintenant les commissions scolaires d'avoir augmenté les taxes sur « le dos des citoyens ».

«Je ris. C'est de l'hypocrisie. Elle était parfaitement au courant. Elle veut se donner bonne bouche parce qu'il y a des odeurs d'élections», a réagi le caquiste Éric Caire.   

«Heille, c'est elle qui les a autorisés, les augmentations de taxes!», a renchéri son collègue Gérard Deltell. 

La CAQ veut abolir les commissions scolaires, une structure inutile selon son chef François Legault, qui emploie 4500 personnes et coûte 600 millions de dollars par année.