À son tour, la première ministre Pauline Marois a dénoncé mardi le vandalisme commis à l'endroit d'une mosquée de Saguenay au cours de la fin de semaine.

En marge de l'annonce d'une aide financière pour le Complexe des sciences de l'Université de Montréal, Mme Marois a qualifié «d'inacceptables» ces méfaits.

«Nous avons la chance de vivre ici, dans un pays qu'est celui du Québec, qui est capable de respecter la diversité, de respecter le libre-choix de religion de ses concitoyens», a-t-elle dit.

«Je trouve profondément condamnables les gestes qui ont été posés à l'endroit de cette mosquée», a ajouté la première ministre, avant de quitter rapidement.

Au cours de la fin de semaine, une substance qui pourrait être du sang de porc a été lancée sur le lieu de prière situé en plein coeur de l'arrondissement de Chicoutimi et que fréquentent sur une base régulière une soixantaine de musulmans, selon un responsable.

Parallèlement, une lettre contenant des propos à connotation islamophobe a été acheminée à la mosquée et à la station locale de Radio-Canada, qui a révélé l'incident, dimanche.

Mme Marois n'a cependant pas dit si elle estimait que ces gestes auraient pu être posés en lien avec la controversée charte des valeurs québécoises que son gouvernement veut proposer.

Le projet comporte un ensemble de règles qui empêcheraient notamment certains employés de la fonction publique de porter des symboles religieux, comme le turban, la kippa ou le hijab.

Le Parti québécois doit déposer son ébauche de charte des valeurs québécoises la semaine prochaine.

De leur côté, des représentants de la communauté musulmane de Saguenay avaient déjà estimé que ces actes de vandalisme étaient des gestes isolés.

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, disait partager leur opinion.

Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée à la police, mais l'Association islamique du Saguenay-Lac-Saint-Jean dit toujours étudier cette option.