La prospérité économique va de pair avec l'affirmation identitaire, selon le chef libéral Philippe Couillard, qui se dit convaincu que les deux sont intimement liées.

D'où l'importance, à ses yeux, pour le gouvernement Marois, de développer une obsession pour favoriser une économie forte qui attire les étrangers et les incite à partager l'identité québécoise.

«Ce gouvernement-là devrait avoir une obsession visible et quotidienne pour l'économie et l'emploi. C'est ça qui nourrit notre liberté de choix. C'est ça qui constitue notre capacité d'adopter une identité et d'attirer les gens pour la partager. C'est une économie qui est forte et prospère», selon le chef du Parti libéral du Québec.

Il a fait ces commentaires vendredi, au terme d'un caucus de deux jours à Rivière-du-Loup, en vue de préparer la rentrée parlementaire de septembre.

En point de presse, M. Couillard est revenu à la charge pour déplorer que le gouvernement avait selon lui fabriqué de toutes pièces une crise identitaire autour du port de signes religieux par les employés de l'État, au lieu de mettre la priorité sur la création d'emplois et la croissance économique.

«Le Parti québécois continue sa politique de division en fabriquant littéralement une crise pour changer de sujet», c'est-à-dire selon lui éviter de parler des problèmes économiques et de s'y attaquer.

Il a fait remarquer qu'il s'agissait là à ses yeux d'une différence «fondamentale» dans l'approche entre son parti et celle du Parti québécois.

«Qu'est-ce qu'on veut bâtir au Québec? Est-ce qu'on veut bâtir une identité pour tous les Québécois? Ou c'est: ''eux et nous''?», s'est-il interrogé.

Il a rappelé que l'automne sera occupé pour sa formation politique et pour lui-même, alors qu'il poursuivra sa tournée du Québec, tandis que le parti tiendra des colloques régionaux, puis un conseil général en novembre, avant de mettre à l'horaire un grand congrès d'orientation des membres cet hiver avec l'adoption du nouveau programme. Le parti devrait ainsi être prêt, si jamais des élections générales sont déclenchées au printemps prochain.