Le Conseil national des chômeurs (CNC) réclame le rapatriement d'une responsabilité bien précise à Québec.

L'organisation avance que le gouvernement provincial devrait se doter de son propre programme d'assurance-emploi.

Son porte-parole, Pierre Céré, juge que sa création s'impose en raison de ce qu'il perçoit comme étant la gestion déficiente du dossier par Ottawa.

Il y voit une façon de freiner les ardeurs du fédéral qui « a sabré unilatéralement » dans le programme provoquant des « effets dévastateurs » chez les chômeurs.

D'après M. Céré, l'idée mise de l'avant par le CNC est en train de faire progressivement son chemin.

Il raconte que, jeudi dernier, une trentaine de militants issus des milieux syndical, politique et communautaire ont accepté de l'endosser lors d'une rencontre tenue à Saint-Théodore-d'Acton en Montérégie.

Il espère que l'engouement pour la proposition ira grandissant, car d'après lui, il existe au Québec « une ingéniosité (...) de bâtir des programmes sociaux qui nous ressemblent, qui protègent mieux notre population, qui sont le résultat aussi de consensus de société ».

Cette prise de position intervient à l'approche des consultations publiques de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi qui doivent s'amorcer, lundi, à Gaspé et prendre fin, le 10 octobre, à Québec.

Les travaux de la Commission seront présidés conjointement par l'ex-chef bloquiste, Gilles Duceppe et l'ancienne ministre péquiste, Rita Dionne-Marsolais.

Ils viseront notamment à mesurer les répercussions au Québec de la plus récente réforme du régime d'assurance-emploi qui a été effectuée par Ottawa.