Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, ne croit pas qu'une éventuelle interdiction du port de signes religieux ostentatoires par les médecins et infirmières soit de nature à aggraver les pénuries de main-d'oeuvre dans la santé.

De passage à Montréal vendredi, le ministre Hébert a dit croire qu'il ne s'agissait pas là d'un facteur important pour retenir le personnel de la santé en poste.

«C'est sûr que les pénuries de main-d'oeuvre dans le réseau existent. Et je pense que nous faisons tous les efforts pour retenir, avoir des conditions de travail qui permettent de retenir les différents professionnels. Moi, je ne crois pas que ça, ce soit une partie, un enjeu important dans la rétention du personnel», a-t-il opiné.

Le docteur Hébert a par ailleurs rappelé que la future Charte des valeurs québécoises n'a toujours pas été déposée et qu'à ce jour, les véritables intentions gouvernementales n'ont pas été précisées au chapitre des signes religieux qui seront autorisés ou pas et des personnes qui seront concernées.

«On va attendre que cette charte-là soit déposée; elle n'est pas déposée. Ce débat-là se fera au moment du dépôt», a tranché le ministre de la Santé et des Services sociaux.

Des fuites dans les médias, depuis quelques jours, font état du fait que les représentants de l'État comme les policiers, les juges, mais aussi les médecins, les infirmières et les fonctionnaires ayant des relations avec le public ne pourraient afficher de signes religieux ostentatoires, puisque l'État devrait afficher sa neutralité en la matière.