Personne à Québec ne voulait se mêler hier du dossier du turban au soccer.

La Fédération de soccer du Québec (FSQ) interdit le port du turban aux jeunes joueurs de confession sikhe. Le ministre des Institutions démocratiques Bernard Drainville a simplement dit «prendre acte» de cette décision. Son projet de Charte des valeurs québécoises touchera aux services rendus par l'État, et non à l'espace public.

«On n'est pas dans les accommodements religieux, a renchéri le chef de la Coalition avenir Québec François Legault. Si on a une Charte de la laïcité ou des valeurs québécoises [...], on va parler des employés de l'État, on ne parlera pas du soccer amateur. Ce que je comprends, c'est que la Fédération a utilisé les règles de la FIFA. Moi, je respecte cette décision-là.»

Des raisons de sécurité

La FSQ a adopté les règlements sur l'équipement de la Fédération internationale de football association (FIFA), qui interdit le port du turban pour des raisons de sécurité. L'Association canadienne de soccer a toutefois choisi de le permettre.

«La règle autant pour la FIFA qu'ici au Canada, c'est de laisser jouer avec le hidjab, en vérifiant pendant le jeu [...] les mesures de sécurité, pour s'assurer qu'il n'y a pas de danger. On aurait pu suivre le même raisonnement pour le port du turban», a commenté le chef parlementaire libéral Jean-Marc Fournier.