Dans une démarche exceptionnelle, une commission parlementaire reproche au Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), un organisme qui conseille le gouvernement, d'avoir violé sa neutralité politique. Il a tenu des propos partisans «inadmissibles» sur Twitter, accusent des élus.

Le 8 mai dernier, le CIQ a envoyé un message sur Twitter pour accuser les libéraux de bloquer l'étude du projet de loi 17 modifiant le Code des professions en matière de justice disciplinaire. «Reprise de commission parlementaire PL 17 sur la justice disciplinaire. @LiberalQuebec poursuivra-t-il son obstruction?», a écrit le CIQ.

Le président de la commission des institutions, le député péquiste Luc Ferland, a répliqué par lettre au président du CIQ, François Renaud. «Il est inadmissible que de tels propos partisans soient tenus par un organisme qui devrait faire preuve de neutralité politique», écrit-il.

Deux députés libéraux, Christine St-Pierre et Gilles Ouimet, ont aussi signalé les propos «déplacés» du CIQ sur Twitter.

Le CIQ juge que son intervention a été mal interprétée. «Je prends bonne note de l'inconfort de la Commission. Notre seul parti pris est envers la protection du public, qui est la mission des 44 ordres que nous représentons», écrit François Renaud.