Alors que son parti chute dans les intentions de vote, la première ministre Pauline Marois appelle ses militants à «tenir bon» et à «ne pas lâcher». Le Parti québécois vit des moments difficiles, mais il en a vu d'autres et des pires, fait-elle valoir.

Environ 400 militants sont réunis au conseil général du Parti québécois, samedi, à Québec. Dans son discours d'ouverture, Pauline Marois a chargé le chef libéral Philippe Couillard, mais aussi, et c'est plus rare, Québec solidaire. Comme CROP avant elle, la firme Léger Marketing constate une remontée du Parti libéral du Québec (PLQ) et une chute du Parti québécois (PQ).

Pauline Marois a expliqué que son gouvernement fait un «sacré ménage» dans les finances publiques, mais aussi dans les moeurs politiques et que l'opération ne se fait pas sans heurt.

«Nous sommes en train de tout mettre en place pour que le Québec retrouve sa fierté, son allant, son ambition. C'est un préalable à notre projet de faire du Québec un pays», a-t-elle plaidé. «Ça dérange bien du monde et on se fait attaquer durement. Mais on est passés à travers des moments bien plus difficiles.»

Elle a insisté: «On a remis de l'ordre et il faut continuer, ne pas lâcher. On n'a pas le droit de faiblir. On doit tenir bon, garder le cap».

Pauline Marois a ajouté que son gouvernement aborde maintenant «une autre étape de son mandat», axé sur le développement. Elle mise entre autres sur un «chantier qui offre un potentiel extraordinaire pour le Québec», l'électrification des transports. «C'est un rêve, et je suis persuadé que nous pouvons le réaliser», a-t-elle lancé.

Pauline Marois a accusé Philippe Couillard de diriger «la principale force d'inertie au Québec» et «le plus grand obstacle à l'intégrité», soit le PLQ. Elle lui a reproché entre autres de s'opposer au projet de nouvelle loi 101. «Philippe Couillard avait promis de changer le Parti libéral, mais rien n'a changé», a-t-elle lancé.

Si elle a ignoré la Coalition avenir Québec, la première ministre a mené une longue charge contre Québec solidaire. «Pour gouverner, il ne faut pas être sectaire. Il ne faut pas se camper dans une idéologie rigide», a-t-elle accusé.

«J'entends Québec solidaire nous accuser de tous les maux. Est-ce qu'on nous reproche d'avoir rebâti en huit mois un Québec plus solidaire et plus juste?», a-t-elle ajouté, rappelant entre autres la décision d'augmenter les impôts des travailleurs gagnant plus de 100 000$.