Après une semaine de révélations dommageables pour la classe politique à la commission Charbonneau, Québec solidaire se dépeint comme le seul parti à avoir échappé aux allégations de financement politique douteux.

Les deux députés du parti, Amir Khadir et Françoise David, ont à nouveau présenté leur plateforme économique - le «Plan vert» - aux médias ce matin. Ils sont fin prêts à en découdre avec leurs adversaires politiques dès qu'un scrutin sera déclenché, ont-ils assuré.

Et l'éthique pourrait bien leur servir d'arme principale.

«Nous les sommes à ne jamais être mentionné devant la commission Chabonneau, à ne jamais être mentionné par le Directeur général des élections, s'est réjouie Françoise David. Nous ne buvons pas de cette eau-là.»

Mme David et son collègue Amir Khadir ont souligné à grands traits que leur parti avait été parmi les premiers à tirer la sonnette d'alarme sur le financement sectoriel. Cette stratégie de collecte fait actuellement l'objet de vives critiques en raison de l'utilisation de prête-noms par certaines entreprises sollicitées.

Le climat de cynisme et de désabusement actuel découle d'épisodes de «collusion et corruption des élites politiques», dixit Amir Khadir. La députée de Gouin a ajouté que c'était grâce aux positions politiques de QS qu'«il n'y a jamais d'enveloppes brunes qui nous sont offertes».

Le parti est réuni en fin de semaine au centre-ville de Montréal pour élire un successeur à Amir Khadir en tant que co-chef masculin. Quatre candidats sont sur les rangs. Le nom du gagnant devrait être dévoilé demain.

Mines

Par ailleurs, Québec solidaire a exprimé sa vive inquiétude quant à l'annonce du gouvernement sur la réforme du régime minier, prévue lundi.

Les deux députés du caucus solidaire à l'Assemblée nationale s'inquiètent de la possibilité que Pauline Marois et ses ministres se rendent aux arguments des entreprises minières.

Celles-ci font souvent valoir qu'une hausse trop importante des redevances nuirait profondément à l'industrie. «Ça s'appelle du chantage», a jugé Françoise David.

En conférence de presse, M. Khadir a dit croire qu'une réflexion sur «une participation majoritaire de l'État» à cette industrie était nécessaire, et qu'«une nationalisation partielle» ne pouvait être rejetée du revers de la main.