Les chefs syndicaux sont sortis rassurés, aujourd'hui mercredi, d'une rencontre avec la première ministre Pauline Marois au cours de laquelle ils ont plaidé en faveur du report du «déficit zéro».

Le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a déclaré que Mme Marois avait répété qu'il n'y aurait aucune autre compression dans le secteur public pour rééquilibrer les finances publiques.

«La première ministre nous a assuré qu'il n'y aurait plus de coupes, a-t-il dit lors d'un point de presse. Donc, si les entrées d'argent nécessaires ne sont pas là, on peut présumer que le déficit zéro serait reporté.»

Il a ajouté que le «déficit zéro» ne doit pas être une «religion», car l'austérité peut dans certains cas nuire à la reprise.

Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a expliqué que les mesures d'austérité au Canada risquent d'avoir des impacts négatifs sur la création d'emplois.

M. Létourneau a fait valoir que des institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international recommandent aux États de modérer leur rigueur budgétaire.

«On est en désaccord avec la stratégie du déficit zéro à court terme, de la façon dont ils la pratiquent», a-t-il dit.

La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, a affirmé que les compressions de près de 1 milliard de dollars sont déjà importantes.

Mme Chabot a soutenu que les réseaux de la santé, de l'éducation, des services sociaux et des services à la petite enfance ne pourraient pas supporter d'autres réductions de leurs budgets.