Le gouvernement est le complice de l'anglicisation des allophones à Montréal, selon le Mouvement Québec français.

Le MQF demande au gouvernement de respecter ses propres règles sur l'emploi obligatoire du français dans ses communications avec les citoyens et les entreprises.

Le MQF doit comparaître, mardi, en commission parlementaire sur la nouvelle loi 101 proposée par le gouvernement Marois.

En conférence de presse, le président du MQF, Mario Beaulieu, et le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, ont manifesté leur appui au projet de loi du gouvernement, mais demandent toutefois d'aller plus loin.

M. Beaulieu soutient que les règles sur l'usage du français sont appliquées inégalement d'un organisme gouvernemental à l'autre, et que la loi en général est appliquée «très mollement».

Par exemple, le gouvernement communique en anglais avec des entreprises et contourne ainsi sa propre loi.

Selon M. Beaulieu, si tous les services sont bilingues, le gouvernement est donc bilingue. En ce sens le gouvernement du Québec est un des principaux facteurs d'anglicisation des allophones sur l'île de Montréal, de l'avis de M. Beaulieu.