Parce qu'ils protègent «nos droits», y compris celui d'être souverainiste, les militaires francophones devraient pouvoir faire éduquer leurs enfants en anglais au Québec, a soutenu mardi le député caquiste Eric Caire.

À l'instar du maire de Québec, Régis Labeaume, le député de La Peltrie exhorte le gouvernement Marois à maintenir l'exemption qui permet aux enfants de militaires francophones de passage au Québec de recevoir leur éducation en anglais.

Soumis pour étude en commission parlementaire, le projet de loi 14 de la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, propose en effet d'abolir cette disposition, au grand dam de la Coalition avenir Québec (CAQ).

«J'ai été militaire moi-même et je ne vois pas pourquoi la ministre s'attaque à des gens qui ont dévoué leur vie à protéger nos droits, à protéger nos libertés, (à) lui permettent d'être souverainiste en toute impunité», a lancé M. Caire pendant la période de questions à l'Assemblée nationale.

«Il s'agit juste de permettre à des parents puis à des enfants de se préparer à un déménagement, à aller vivre dans un milieu anglophone. C'est une question d'empathie», a-t-il ajouté.

La ministre De Courcy n'a pas voulu dire si elle entendait reculer sur cette question mais a suggéré au député de la CAQ de vérifier par lui-même si les bases militaires ailleurs au pays font preuve d'autant d'empathie envers les soldats francophones.

«Je l'invite à vérifier s'il y a présence d'école francophone sur tout le territoire canadien et particulièrement sur les bases militaires puisqu'il semble que ce soit un problème», a-t-elle dit.