Surprise dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ). Alain Paquet, ancien ministre délégué aux Finances de Raymond Bachand, se joint au candidat qui mène dans les sondages, Philippe Couillard.

«M. Couillard a un ton positif et une écoute attentive. Il a les qualités de rassembleur requises pour s'attaquer aux problèmes économiques», affirme l'économiste et ancien député de Laval-des-Rapides.

M. Paquet a été responsable du volet économique de la commission politique du PLQ. Il a été défait aux dernières élections par le péquiste Léo Bureau-Blouin. Il a ensuite mordu la poussière à la course à la présidence du parti, contre Saul Polo. Il est retourné à l'enseignement à l'UQAM. Il ne précise pas s'il aurait une place dans la future équipe de M. Couillard. «Je ne sais pas si je vais me présenter aux prochaines élections. J'aime enseigner», dit-il.

Réforme de la fiscalité

M. Paquet se garde de critiquer Raymond Bachand ou Pierre Moreau. «Philippe Couillard mène une campagne positive, et je veux y participer.» Il vante la réforme de la fiscalité que l'ancien ministre de la Santé voudrait entreprendre. «Au Québec, on est reconnus pour être créatifs. Mais on ne livre pas assez souvent la marchandise. La fiscalité actuelle est une barrière qui décourage le risque calculé», soutient-il.

Une réforme serait nécessaire, à la fois pour des raisons d'efficacité et d'équité. «On taxe parfois trop et on taxe souvent mal, résume-t-il. Par exemple, une personne qui gagne 25 000$ ou 30 000$ par année paye de l'impôt et peut recevoir aussi différents crédits d'impôt. Si son revenu augmente, elle peut perdre des crédits. On ne l'encourage donc pas à travailler plus pour s'enrichir.» M. Paquet voudrait rétablir une mesure d'encouragement au travail.

Selon lui, on observe le même phénomène avec certains crédits d'impôt accordés aux entreprises. Afin d'inciter les entreprises à innover et à améliorer leur productivité, M. Paquet souhaite qu'on simplifie les programmes de crédits d'impôt et qu'on diminue en conséquence, dans certains cas, leur taux d'imposition.