Le travail devrait se poursuivre plus longtemps que prévu à l'Assemblée nationale en 2012, croit la Coalition avenir Québec (CAQ).

Les travaux parlementaires doivent se terminer le vendredi 7 décembre. La CAQ a demandé ce matin qu'elle soit prolongée de quelques jours. Officiellement, c'est pour étudier deux projets de loi importants: l'un visant à garantir l'intégrité des soumissionnaires aux contrats publics, l'autre à plafonner les dons aux partis politiques provinciaux. «Ce sont les deux pièces maîtresses de la session. Il faut prendre le temps de faire le travail correctement», dit le leader parlementaire de la CAQ, Gérard Deltell.

Mais M. Deltell veut surtout faire pression sur le gouvernement pour qu'il plafonne les dépenses des partis provinciaux. Hier, le Parti libéral s'est rallié à la CAQ et à Québec solidaire pour demander qu'on ajoute cette mesure au projet de loi sur les dons aux partis. « Même les libéraux nous donnent raison. Ce n'est pas rien», s'emballe M. Deltell.

Le gouvernement Marois n'est pas contre l'idée de prolonger les travaux parlementaires jusqu'au vendredi 14 décembre. «On pense avoir le temps nécessaire, mais on est content de savoir que, si on a besoin de quelques journées de plus, l'opposition nous appuiera», a déclaré la directrice des communications de Mme Marois, Shirley Bishop.

La CAQ veut plafonner les dépenses à 4 millions de dollars durant les années électorales et le PLQ, à 7,5 millions. «C'est incroyable de voir que les héritiers de René Lévesque veulent maintenir à 11,5 millions de dollars le plafond des dépenses électorales alors que tout le monde veut qu'on l'abaisse», a raillé M. Deltell. Avec une telle mesure, les candidats pourraient selon lui «se concentrer sur les idées, et non sur le financement».

La très courte session a commencé le 31 octobre. M. Deltell ne reproche pas au gouvernement Marois, élu le 4 septembre, d'avoir pris le temps de préparer ses dossiers avant de commencer la session. Il reconnaît aussi que le Sommet de la Francophonie à Kinshasa en a retardé le début. Mais à cause de ce qu'il qualifie de «véritable embouteillage», les élus doivent «se donner de l'oxygène» pour adopter ces projets de loi à temps afin qu'ils entrent en vigueur en 2013.