Comme il l'a promis en campagne électorale, le gouvernement péquiste ouvrira 28 000 nouvelles places en garderie d'ici quatre ans au Québec. La première ministre s'est encore une fois engagée à maintenir le tarif à 7$ jusqu'à ce que le réseau soit terminé, mais une indexation des coûts pourrait ensuite être envisagée.

Pauline Marois prévoit atteindre la cible de 250 000 places d'ici la fin de 2016, «pour que chaque famille qui désire envoyer son enfant dans une garderie à contribution réduite puisse le faire». Elle en a fait l'annonce lundi lors d'un point de presse en compagnie de la ministre de la Famille, Nicole Léger. Le projet est évalué à 260 millions sur quatre ans.

«C'est un grand jour pour les familles, se réjouit Louis Senécal, directeur général de l'Association québécoise des CPE. Ces places sont les bienvenues. C'est sûr que ce ne sera jamais assez rapide pour les parents qui sont sur les listes d'attente en ce moment, mais au moins, on aura bientôt un réseau qui accommodera tout le monde.»

Dès aujourd'hui, le gouvernement donne le feu vert à 13 000 nouvelles places, dont 15% sont réalisables dans l'immédiat, assure-t-on. Environ 65% de ces 13 000 places seront ouvertes dans des centres de la petite enfance (CPE) - de nouveaux centres ou d'autres qui seront agrandis. Les autres places seront dans des garderies privées subventionnées.

En février, Québec lancera un appel de projets pour la création de 15 000 places supplémentaires, qui devraient toutes être disponibles d'ici quatre ans. La répartition de ces places n'est pas encore déterminée, mais le gouvernement entend également privilégier les CPE.

Selon les prévisions du Parti québécois, la province passera de 218 000 à 220 500 places d'ici mars 2013, pour atteindre graduellement 250 000 en décembre 2016.

Lundi, la première ministre Marois a répété l'engagement pris durant la campagne électorale de ne pas augmenter le tarif de 7$ d'ici 2016.

Elle a toutefois déclaré «qu'une fois que le réseau sera complété, il est possible que ce prix soit indexé». Cette possibilité est accueillie avec sérénité à l'Association québécoise des CPE.

«L'important est qu'on assure une stabilité pour les parents jusqu'à ce que tout le monde ait une place, dit Louis Senécal. Une fois que le réseau sera complété, on parlera de financement.»