L'Alliance sociale a rappelé au gouvernement Marois ses attentes, hier, tout en critiquant des décisions du précédent gouvernement qui, selon les représentants, ont ouvert la porte au gaspillage, à la corruption et à la collusion.

«On n'a pas eu besoin d'attendre la commission Charbonneau, on a déjà vu le gaspillage», a dit Richard Perron, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l'une des organisations membres de l'Alliance. Il a dénoncé la sous-traitance dans la fonction publique pour ses coûts élevés.

Éviter la sous-traitance

Le SPGQ presse le gouvernement d'abolir la règle instaurée par son prédécesseur de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux au moment des départs à la retraite. «Avec la sous-traitance, on ouvre la porte à la corruption, à la collusion, a souligné la vice-présidente du SPGQ, Maryse Rousseau. Avec la fonction publique, on a une garantie d'impartialité ou d'imputabilité.»

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, n'a pas voulu commenter les témoignages de la commission Charbonneau, mais a souligné que «l'argent qui va à la collusion, c'est moins d'argent dans les services publics».

Plusieurs demandes

Les représentants des organisations membres, dont la CSN, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ont rappelé leurs demandes dans une conférence, notamment sur l'accessibilité à l'éducation, l'abolition de la taxe santé et l'importance du dossier des retraites.

L'Alliance sociale a demandé au gouvernement de renoncer à l'équilibre budgétaire pour l'instant. Le regroupement a appelé les partis de l'opposition à collaborer avec le Parti québécois dans ses engagements pour éviter de nouvelles élections.