Le gouvernement Marois n'a pas l'intention d'entendre à l'Assemblée nationale les opposants à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2.

Le responsable de la Mauricie au Conseil des ministres, Yves-François Blanchet, a indiqué mercredi matin que le gouvernement ne se rendra pas à la demande des syndiqués et des élus de la région, qui voudraient une commission parlementaire. Mais il a ajouté qu'il ne s'agit pas nécessairement d'une décision définitive.

«Je ne dirais pas qu'il y a une décision finale et inamovible, mais il n'y a pas de plan de commission parlementaire sur Gentilly-2», a-t-il dit avant d'entrer à la réunion du Conseil des ministres.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, ainsi que le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, feront d'ailleurs le point sur la fermeture de la seule centrale nucléaire du Québec mercredi après-midi.

M. Blanchet a fait savoir qu'il a eu récemment des entretiens privés avec des représentants de la Mauricie, mais il a refusé de dire lesquels.

«Ça se passe bien, ce sont des échanges francs, on ne part pas nécessairement d'une position où on n'est pas d'accord», a-t-il précisé.

Toutefois, de nouveaux éléments, comme le rapport d'Hydro-Québec sur le coût de réfection de la centrale confirment le bien-fondé de la décision du gouvernement.

Il a dit que ces échanges permettent aux interlocuteurs de cheminer, mais lui n'a pas changé de position, sinon sur la façon d'utiliser le fonds de diversification de 200 millions qu'offre le gouvernement pour compenser la fermeture de la centrale.

Le déclassement de Gentilly-2 a été annoncé par la première ministre Pauline Marois au terme de la première séance du Conseil des ministres de son gouvernement. On a ensuite appris d'un rapport confidentiel d'Hydro-Québec que la réfection coûterait au bas mot 4 milliards de dollars. Le déclassement avoisinerait quant à lui les 2 milliards.