Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, envisage de réduire le nombre d'agences régionales de la santé.

Son prédécesseur, Yves Bolduc, avait mis en place un comité pour revoir les mandats et les responsabilités des agences, des centres de santé locaux et du Ministère. M. Hébert a demandé au comité d'accélérer le pas. « J'ai insisté sur la priorité qu'on doit donner à ces travaux pour qu'on puisse réellement rendre le système un peu plus efficient. Cette équipe doit rendre son rapport dans les prochaines semaines », a indiqué M. Hébert avant la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, mercredi.

Yves Bolduc avait renoncé à éliminer les agences ou à en réduire le nombre - il y en a 18. Le nouveau ministre étudie cette dernière option. « Je pense qu'il faut aussi réfléchir au nombre d'agences, a-t-il affirmé. On en a beaucoup plus que le nombre de régions administratives.»

L'abolition pure et simple des agences (ce que propose la Coalition avenir Québec) n'est «pas sur la table»: «Ces agences sont indispensables pour faire l'arrimage entre les besoins de la population régionale et les ressources», a-t-il soutenu.

Pauline Marois avait dit le contraire en janvier 2010 et penchait pour l'élimination des agences, qui coûtent environ 100 millions. Le système de santé est «gérable sans qu'il y ait une structure intermédiaire» entre le Ministère et les 95 centres de santé et de services sociaux. «Il pourrait y avoir des services gouvernementaux très allégés qui fassent la relation, mais ce n'est pas nécessaire de conserver les agences. On pourrait dégraisser de ce côté-là», avait-elle affirmé.

Or, quelques mois plus tard, les militants péquistes ont rejeté sa proposition d'abolir les agences, et elle a depuis abandonné ce projet.

Réjean Hébert veut également éliminer les «chevauchements» entre le Ministère, les agences régionales et les centres de santé pour rendre le réseau «plus efficient». Son comité a un mandat en ce sens.

«Ça pourrait vouloir dire des économies. Mais il faut bien réaliser que les structures régionales nous coûtent 100 millions sur un budget de 30 milliards. Ce n'est pas là qu'on va trouver le Pérou. Ce sont des économies importantes à faire pour rendre le réseau plus efficace, mais ce n'est pas comme ça qu'on va trouver l'argent nécessaire pour faire évoluer le système de santé», a-t-il soutenu.