Christian Bégin ne sera pas candidat aux prochaines élections provinciales. Dans une lettre envoyée aux médias, il annonce qu'il deviendra «porte-parole national» d'un nouveau parti: La Coalition pour la Constituante.

«Le moment n'est pas encore venu, écrit l'acteur et animateur. Je n'ai pas ce qu'il faut... C'est incontestable! On ne peut pas prétendre représenter une population sans connaître intimement le territoire qu'elle occupe, sans connaître intimement cette même population et l'identité qu'elle s'est bâtie au cours de son histoire», explique celui qui possède une maison à Kamouraska depuis peu de temps.

Christian Bégin a pris contact avec Françoise David et Amir Khadir, les co-porte-parole de Québec solidaire, au moment où il songeait à faire le saut en politique avant le début de la crise étudiante. Il a pensé à ce projet pendant 48 heures avant de changer d'avis, raconte-t-il.

L'artiste raconte qu'il a ensuite été courtisé par la Coalition pour la Constituante, une formation reconnue comme parti politique par le Directeur général des élections du Québec le 13 juin dernier. Il s'agit d'un «parti fondé par un vieux guerrier et voisin de rang dans mon Kamouraska choisi, monsieur Roméo Bouchard, intellectuel dissident et libre-penseur et amoureux de la VRAIE démocratie et par un autre combattant, militant de longue date et aux nombreuses batailles, originaire de la Côte-Nord, monsieur Marc Fafard», écrit-il.

M. Bégin dit avoir réfléchi sérieusement à l'offre de la Coalition pour la Constituante et affirme que s'il s'était présenté, il l'aurait fait sous la bannière de ce parti.

«Je crois qu'il est important que la population sache qu'il existe une vraie alternative aux vieux partis qui ne peuvent pas, liés qu'ils sont par l'exercice du pouvoir tel qu'on l'exerce encore aujourd'hui, rénover en profondeur nos institutions démocratiques. Ça ne se peut juste pas. C'est antinomique», déclare M. Bégin.

Christian Bégin ne sera peut-être pas candidat au prochain scrutin, mais il ne ferme certainement pas la porte pour les années à venir. «Ça serait peut-être, sûrement même, pour une prochaine fois», écrit-il.