Les indices de l'imminence d'une campagne électorale s'accumulent à un rythme qui ne laisse plus de place au doute.

Les photographies officielles de campagne des candidats libéraux ont été prises dimanche et samedi au Centre Mont-Royal, en plein coeur du centre-ville de Montréal, a appris La Presse.

Sur place, un studio de photographie, une salle de maquillage et un vestiaire, tout le nécessaire pour faire bien paraître les troupes de Jean Charest.

Les séances de photo ont eu lieu en présence de Karl Blackburn, organisateur en chef de la campagne au PLQ, qui a affirmé que les candidats vedettes que le parti garde dans sa manche seront ou ont été photographiés ailleurs et à un autre moment.

L'opération a eu lieu ce week-end afin de profiter de la semaine avant le début des vacances de la construction pour procéder à l'impression des affiches, avait confié des sources à La Presse la semaine dernière. Cette balise avait déjà été annoncée par M. Blackburn, lors d'une présentation aux employés politiques en juin.

Les organisations dans les circonscriptions doivent aussi avoir loué leur local de campagne «au plus tard le 28 juillet». Dans les cabinets politiques, les employés sont attendus au travail le 23 juillet.

Bachand en confiance

Raymond Bachand, intercepté par La Presse après avoir passé par le studio, a réitéré que le message de son parti se concentrerait sur l'économie.

«Notre préoccupation à nous, c'est l'emploi. L'emploi des Québécois. L'emploi, l'emploi, l'emploi», a-t-il répété, la ministre Julie Boulet à ses côtés.

La campagne portera-t-elle sur le bilan du gouvernement ou sur ses projets?

«On vote pour l'avenir, a assuré, sans surprise, le ministre des Finances. On vote toujours pour l'avenir. Évidemment, quand on vote pour l'avenir, il faut regarder ceux qui font les engagements. [...] Mais on vote pour l'avenir, on ne vote pas pour le passé.»

Le politicien a dit entrer en campagne avec confiance.

Par ailleurs, M. Bachand n'a pas voulu dire si une éventuelle reprise de la grève étudiante et du brasse-camarade à Montréal pouvait être bénéfique pour sa formation politique.

«Moi, je souhaite une chose. Que les étudiants qui ont des cours à finir puissent les finir, parce que c'est leur carrière qui est en jeu», a-t-il affirmé.