Malgré les menaces qui pesaient sur la cérémonie, le mariage du fils de Raymond Bachand s'est déroulé sans anicroche, samedi après-midi, au centre-ville de Montréal.

Depuis deux jours, l'heure et le lieu de la cérémonie circulaient sur les réseaux sociaux. Des militants étudiants en invitaient d'autres à se présenter à l'événement.

Vendredi, le député solidaire Amir Khadir a même senti le besoin de faire un appel à tous pour critiquer sans réserve toute possibilité de perturber l'événement.

«S'immiscer dans la vie privée des familles des hommes et des femmes politiques est injustifié et indigne du mouvement populaire en cours», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Sur place, samedi après-midi, seul un petit groupe de militants étudiants s'était rassemblé dans un parc près du lieu de la cérémonie, avant de quitter d'un seul coup. Les trois individus interrogés par La Presse n'ont pas voulu expliquer leur présence.

Deux autres militants contre la hausse des droits de scolarité, Marc et Samuel, étaient assis sur le trottoir, tout près de la salle réservée pour la cérémonie.

Chaque fois qu'une manifestation s'organise, «il y a énormément de victimes collatérales, malheureusement», a affirmé Samuel à La Presse, expliquant que le mariage était une cible légitime.

«Mais quand un ministre s'en prend à la population, il y a aussi beaucoup de victimes.»

Un policier a finalement demandé aux deux jeunes hommes de circuler. Ceux-ci se sont exécutés, s'éloignant du lieu du mariage.