Les relations sont tendues entre la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne, et la présidente de la Commission de la construction du Québec (CCQ), Diane Lemieux.

Relations orageuses entre Courchesne et LemieuxLes tensions remontent à plusieurs mois. En mars, les deux femmes ont eu une rencontre orageuse sur le conflit de travail à la CCQ, selon nos sources. Michelle Courchesne a alors sommé Mme Lemieux de régler le conflit sans lock-out ni grève. Elle lui a fait part d'une récente rencontre qu'elle avait eue à ce sujet avec le président de la FTQ, Michel Arsenault, et le directeur du SEPB-Québec, Serge Cadieux.

«La ministre informait Mme Lemieux qu'elle avait un deal avec Michel Arsenault et qu'il fallait que la CCQ cherche rapidement une solution», nous dit un informateur.

Samedi dernier, Mme Lemieux a reçu une hypothèse d'entente de la part d'un conciliateur, bien qu'elle n'ait pas demandé son intervention. Il appert que la proposition du conciliateur nommé par le ministre du Travail était alignée sur la position syndicale.

Le gouvernement ne finance que 7% des dépenses de la CCQ, et le reste est assuré par les travailleurs et les employeurs de l'industrie de la construction. Toutefois, c'est le gouvernement qui nomme le dirigeant de l'organisme, en l'occurrence Diane Lemieux, surnommée «la lionne». À la fin du mois de mai, un membre du gouvernement a d'ailleurs signalé à Mme Lemieux qu'elle était avant tout une employée du gouvernement.

Réplique

Mardi, le conseil d'administration de la CCQ a rappelé que c'est ultimement à lui «de déterminer les conditions de travail des employés de la CCQ. [...] Les employés de la CCQ ne sont pas assujettis à la Loi sur la fonction publique, ce qui explique que leurs conditions soient généralement supérieures à celles des employés du secteur public», est-il écrit dans un communiqué.

Le lendemain, un des membres syndicaux du conseil de la CCQ, Donald Fortin, s'est dissocié de la position du conseil. «La CCQ génère de la confusion dans ses prises de position publiques et semble vouloir étirer le conflit indûment en laissant croire que son conseil d'administration juge insuffisante l'hypothèse de règlement déposée par le conciliateur», a déclaré M. Fortin, directeur général du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International).