Après le Plan B et la loi sur la clarté référendaire, le gouvernement fédéral a ourdi le «Plan C» afin d'affaiblir le Québec, a soutenu vendredi le Parti québécois.

Fort de sa majorité depuis un an, le gouvernement conservateur a multiplié les manoeuvres qui révèlent «une stratégie délibérée» pour «bulldozer» le Québec «sur tous les fronts», a affirmé le député Bernard Drainville, en point de presse, au terme d'un débat à l'Assemblée nationale.

Sur les plans économiques, politiques, financiers, juridiques et identitaires, le Québec fait face à une attaque tous azimuts de la part du gouvernement fédéral, a-t-il fait valoir.

À l'appui de sa thèse, le porte-parole du Parti québécois en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes a énuméré la longue liste des différends qui opposent Québec au gouvernement de Stephen Harper.

L'abolition du registre des armes d'épaule, le renforcement des peines imposées aux jeunes contrevenants, la nomination de juges et de hauts fonctionnaires unilingues, le nouveau calcul des transferts fédéraux et la garantie de prêt accordée au projet hydroélectrique du Bas-Churchill au profit de Terre-Neuve illustrent la volonté d'Ottawa de marginaliser le Québec, d'après le député péquiste.

En réplique, le ministre délégué aux Finances, Alain Paquet, a reconnu que la relation entre Québec et Ottawa avait ses hauts et ses bas. Néanmoins, selon lui, les mésententes sur des dossiers ponctuels ne justifient pas la séparation du pays.