Le gouvernement libéral n'est pas le seul à avoir accordé de nombreux et lucratifs contrats à la firme de communications National.

L'ancien premier ministre Lucien Bouchard avait reconnu avoir choisi cette firme parce qu'un de ses anciens collaborateurs s'y trouvait : Luc Lavoie.

Les contrats accordés par une dizaine d'organismes gouvernementaux à National - plus de 1 million de dollars en cinq ans - ont soulevé de nouvelles questions du PQ jeudi à l'Assemblée nationale.

Le député de Drummond, Yves-François Blanchet, a relevé la proximité du premier ministre Jean Charest avec le patron de National à Québec, Luc Ouellet.

Mal lui en prit. Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a relevé que, au printemps 1998, le gouvernement Bouchard avait englouti 1,4 million de dollars pour une annonce ratée à Churchill Falls. Les Autochtones avaient fait dérailler l'annonce que Lucien Bouchard devait faire avec Brian Tobin. L'organisateur de l'événement, Luc Lavoie, était un ancien chef de cabinet de M. Bouchard à Ottawa, et M. Bouchard avait reconnu en Chambre que la firme avait été retenue parce qu'il connaissait M. Lavoie.

Les nombreux contrats accordé à National par l'Office québécois de la langue française ont, mercredi, fait sourciller la ministre Christine Saint-Pierre.

Elle a rappelé jeudi que, dans le passé, les gouvernements péquistes n'avaient pas hésité à embaucher la même firme.

«Pour un parti qui nous reproche de faire affaire avec des firmes extérieures pour obtenir de l'expertise, je rappellerai au député que le spectacle de Churchill a coûté 1,4 million de dollars».

Aussi, «entre 1996 et 2003, la Caisse de dépôt a fait affaire avec National pour 301 000 $; Hydro-Québec, pour 629 991 $; Investissement Québec, pour 492 476 $; Loto-Québec, pour 169 596 $; la SAQ, pour 160 098 $ et la SGF pour 300 000 $», a rappelé Mme Saint-Pierre.