«On a plus la tête à gouverner qu'à déclencher des élections à ce stade-ci», a lancé hier le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac. Selon le vétéran Henri-François Gautrin, «il n'y aura pas d'élections à court terme». Son collègue Raymond Bernier estime qu'«on n'est pas rendus là du tout».

À l'entrée d'une réunion du caucus, plusieurs députés ont rappelé que le mandat du gouvernement peut durer jusqu'en décembre 2013. L'organisateur en chef du PLQ, Karl Blackburn, participait à la rencontre à huis clos - comme il lui est déjà arrivé de le faire au cours des dernières semaines. «On est dans la troisième année d'un mandat de quatre ou cinq ans. Dans ce contexte-là, la décision qui sera prise par le premier ministre et le gouvernement le sera au bon temps. On n'est pas partis en élections générales maintenant», a-t-il affirmé.

Le député Gerry Sklavounos a déclaré au Devoir qu'il ne serait «pas responsable du tout» de déclencher des élections en plein conflit avec les étudiants. Son collègue Damien Arsenault tenait des propos semblables en entrevue à Graffici, un média gaspésien.

Questionné à savoir s'il est du même avis, le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, a répondu qu'«il faut régler le conflit». «C'est au premier ministre que revient la décision» de déclencher des élections. «À cette étape, tous nos efforts sont concentrés à trouver une solution au conflit», a-t-il ajouté.